Essor et Chute

"Essor et chute de notre civilisation a des allures de slalom géant ; les cellules rythmiques se succèdent parfois à une vitesse stratosphérique. Des passages pertinents s’établissent lors des contrastes entre la guitare électrique du leader et les soufflants, Eric Prost au saxophone et Sophie Rodriguez à la flûte, qui exhalent des parfums de Hatfield and the North. Mention spéciale à Elvire Jouve qui démontre son aisance à la batterie."

"En d’autres temps, on aurait évoqué l’idée d’un "concept album". Ici le sujet est l’évolution de nos sociétés depuis le début du XXe siècle et l’exode rural, jusqu’à notre époque et son dérèglement climatique.
Entre jazz et rock progressif (j’entends çà et là des réminiscences crimsoniennes), ce quintet vise juste, avec une vraie élégance esthétique."

"Tout concorde acoustiquement, visuellement, dans cette fuite en avant de l’Humain et de ses problèmes.
Il y a quelque chose de très solennel, de l’hymne, du grandiose dans les morceaux qui s’enchainent. Le bruit des barils de pétrole qui se fracassent sur un point rythmique unilatéral. L’exode rural massif personnifié en un croisement entre la légèreté des vents et la lourdeur de la rythmique. Le souffle et l’intention sont puissants, bruts. Les musiques crescendo dans l’intensité. Les lumières du spectacle accentuent la sensation de prise au piège et le tic-tac de la montre."

"Quand on voit la couverture de l'album, avec des poteaux électriques, des chevaux qui s'abreuvent dans une marre, un décor assez dépouillé, un désert rural, une statue enfoncée dans le sable qui peut faire penser à la planète des signes ainsi que les titres des pièces de l'album, on sait que l'on va avoir un concept-album. Cet album est fort intéressant et créatif !"

"Le guitariste Romain Barret sort ce vendredi un album ambitieux, avec une instrumentation originale : flûte, sax ténor, guitare, basse, batterie. Une réflexion sur l’état de notre civilisation."

"Vous l’aurez compris cette première de Essor et chute (de notre civilisation) a été très compacte. Des tableaux musicaux plutôt que des morceaux, astucieusement construits et imageant une vison plutôt pessimiste de notre évolution…"